Attendons que ça pousse.


Il ne reste de lui qu'une cocotte en papier.
Basile est partit. Les souvenirs restent.



J'ai pissé sur mon ombre.

Je ne pensais pas qu'elle allait si mal le prendre !



J'ai décidé de prendre une décision. Bon, mais comment sait-on si c'est la bonne ? Il faudrait inventer un dictionnaire pour traduire la pensée, les doutes et les chagrins.
Bonjour monsieur le chat, dormeur professionnel, prendriez vous une tasse de thé ?
Je ne citerais pas de marque, à vous de partir à la chasse aux trésors !






Thé aux coquelicots-myrtilles, Thé du hammam, Thé montagne bleue, Thé nosy-bey, Thé des amants, Thé de pleine lune, Thé corne de lune, Thé du dimanche, Thé Marco Polo, Thé de Noël, Thé des poëtes, Thé des cigales, Thé du petit chaperon rouge, Thé rose-cannelle, Thé Noël à Vienne, Thé des amoureux, Thé de lune...






Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas !
Mon but n'est pas seulement de vous distraire.


L'autre jour, dans l'appart de mon amoureux, j'suis tombée sur un bouquin : Danser sur les ruines, une jeunesse tchétchène de Milana Terloeva. Je me suis comme décomposée. Il y a un peu moins de dix ans ma famille et moi avons hebergé comme quelques autres familles de Villeneuve, des jeunes danseurs tchétchènes. Agés de 7 à 17 ans, ils débarquaient de Grozny, capitale de la Tchétchènie, petit pays du Caucase. J'ai alors été frappée d'une part en apprenant la guerre qui s'y passait là bas. J'avais environ 12 ans, Tchétchènie connais pas. Zalima et Elisa ne parlaient ni anglais ni français et nous encore moins le tchétchène ou le russe. Mais on a parlé. De leur Grozny, Paris du Caucase. Grozny si belle avant les bombardements. On a parlé de la solidarité, de leur culture qui ne meurt pas. On a parlé de leurs rêves, des notres. De leurs envies, de leur enfance. On a parlé de musique, de cinéma. On a parlé de mode, de cuisine, de nos cultures. Et puis on a parlé de leur danse.


Daymohk, ça veut dire terre de nos ancêtres, paradis. C'est le nom de leur troupe, dirigée par Ramzan. Il y a des garçons, des filles, des petits, des grands. De la grâce, de la force, des pieds qui frottent le sol, des sauts, des bras qui ondulent, des tambours, du rythme, de la fierté, de l'amour. Je n'ai jamais vu autant de force et de courage. Dans "Danse avec les ruines" le documentaire de Mylène Sauloy, Magomed danse sur des gravas, au dessus de sa tête un mur risque de s'écrouler à tout moment avec ce trou de roquette. La culture de meurt pas sous les bombes. Une fleur va repousser.


Et là je tombe sur ce bouquin. Tout de suite, c'est l'envie de savoir si le livre parle de mes amis. Non. Mais Milana raconte son enfance, sa vie. Sous les ruines. Deux guerres. Elle raconte ce qu'elle a vu, entendu, ce qu'on lui a raconté, ce qu'elle a vécu. Son père, sa grand-mère, son école, ses amis. Sa mère. Son village. Sa culture. Elle raconte aussi les exactions, les opérations de néttoyage, l'hypocrisie de l'extérieur, le massacre du 23 février 1944, la montée au pouvoir des wahhabites, Poutine.. Elle raconte aussi la solidarité, la résistance, les caves, Etudes sans frontière, Paris.. Le peuple tchétchène qui ne meurt pas sous les bombes.



En lisant ce livre je me suis rappelée. J'ai appris et compris certaines choses. J'ai envie de ne pas oublier. Il faut ouvrir les yeux, écouter ce qui se passe autour.


Rouge.





Travail autour de la tache et des fleurs.



Tandis que Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale, Juliet Ashton, jeune écrivain, compte ses admirateurs par milliers. Parmi eux, un certain Dawsey, habitant de l'île de Guernesey, qui évoque au hasard de son courrier l'existence d'un club de lecture au nom étrange : "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates".... Passionnée par le destin de cette île coupée du monde, Juliet entame une correspondance intime avec les membres de cette communauté. Et découvre les moyens fantaisistes grâce auxquels ces amis bibliophiles ont résisté à l'invasion et à la tragédie. Jusqu'au jour où à son tour, elle se rend à Guernesey. Pour Juliet, la page d'un nouveau roman vient de s'ouvrir, peut-être aussi celle d'une nouvelle vie...







MIAM ! Je vous le conseille vraiment, il est délicieux.



LE CERCLE LITTERAIRE DES AMATEURS D'EPLUCHURES DE PATATES



Mary Ann Shaffers & Annie Barrows




(photocriquets de Lise Perret)

J'ai perdu ma culotte !


Plantons nos radis !

Il y a parfois des chemins qu'on aimerait prendre plus tard. Voir pas du tout. Il y a des jours où ce que l'on désire le plus au monde consiste à rester au chaud avec une super couette, une super copine et du chocolat à tremper dans une tasse de thé. Mettre le monde extérieur entre charenthèses et s'occuper seulement de ce qui ce passe dans ce canapé, ce qu'il y a au fond de cette tasse, de l'autre côté, dans le monde imaginaire. A tricoter ses propres histoires de princes en promotion, de bière au gingembre, de scie musicale et de radis

Il ne faut pas croire tout ce que l'on vous raconte.

"Je m'appelle Colette, j'ai 62 ans, je suis grand-mère de 4 petits enfants. J'ai passé ma vie entière dans les librairies et mon jardin. Je bois du thé tous les aprés-midi en dévorant des livres. J'ai une pièce de ma maison remplie de photos souvenirs de vacances. Celle que je préfère ? Celle de mon voyage à Cuba en 1989 avec Alfredo, mon amant de l'époque. On a passé tout une nuit dans les bars à danser. Formidable ! J'ai 3 chats, ils sont gras et douillets, parfaits pour réchauffer un vieux corps comme le mien..."

Si j'écris ici, c'est pour vous faire part de ce qui m'a touché. De prés ou de loin, en bien ou en mal, sous n'importe quelle forme. Une sorte de boite à trucs, à souvenirs, à idées.
J'ai la prétention de rien du tout. Je veux juste tisser un petit bout de ma toile à moi.

Bonne dégustation.







N.B. L'image en fond d'écran n'est pas à moi. C'est l'image de fond de couverture du livre de Zoyâ Pirzâd, Le goût âpre des kakis, que je me prépare à lire.